Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Imbongi
Archives
2 janvier 2005

Tsunami de l'Info

Une deuxième vague s'amorce. Après la déferlante géante qui a ravagé l'Océan Indien, au prix de plus de 100 000 victimes, un nouveau tsunami s'annonce. Un tsunami de l'info. Filtrant, au goutte à goutte, dans la presse américaine, l'idée que le séisme sous-marin, à l'origine du désastre, avait bien été détecté en temps utile, mais que l' information a été négligée, retenue, ou perdue, émerge maintenant lentement dans les journaux français. Avec retard. Là aussi... Sous le titre "Les bugs de l'alerte", et sous la signature d'Emmanuelle Chantepie (avec Guillemette Faure, à New York), Le Journal du Dimanche évoque ce scandale au sein du drame, ce 2 janvier. "Si l'alerte avait pu être donnée avec seulement 15 minutes d'avance sur le tsunami, des milliers de vies auraient été sauvées. (...) Le 25 décembre, à Hawaï, les sismographes du centre d'alerte des tsunamis pour le Pacifique enregistrent à 14H59 (heure locale) (OH59 en temps universel- TU) le tremblement de terre au fond de l'Océan Indien (...) "A 1H13 (TU), un premier bulletin d'alerte est envoyé aux 27 pays membres, dont l'Indonésie". Cette première info, poursuit le JDD, évoque un séisme "de niveau 8", avec "absence de risque" de tsunami "dans le Pacifique". Ce qui est vrai. Pour le Pacifique...Mais très vite, les évaluations bougent. "La magnitude passe rapidement à 8,5, puis à 9". "Selon les procédures écrites du Centre d'Alerte des tsunami pour le Pacifique (PTWC), tout tremblement de terre de plus de 7,5 conduit à la diffusion immédiate d'un bulletin "pour alerter de la possibilité d'un tsunami, sans en attendre confirmation". Un second bulletin d'alerte sera envoyé deux heures plus tard, à 2H 04 (TU). Il mentionne cette fois "le risque d'un tsunami" dans l'Océan Indien. 30 minutes après le séisme, les premières vagues géantes ont frappé la côte Indonésienne. L'Inde et le Sri Lanka, en revanche, n'ont pas encore été atteints. "En Thaïlande, rappelle le JDD, un simple coup de fil sur le mobile d'un touriste quelques minutes avant la déferlante meurtrière a permis de faire évacuer toute une plage. Bilan: aucun mort. Les scientifiques de Hawaï affirment avoir appelé "dans la journée le centre d'opération du département d'Etat (américain) et l'armée." Confirmant une information donnée pour la première fois en Europe par le site belge du militant anti-impérialiste Michel Collon (voir ci-contre), le JDD, citant le New York Times précise qu'un endroit au moins de l'Océan Indien a été mis en alerte en temps utile. Il s'agit de la petite île de Diego Garcia. Où les forces armées américaines disposent d'une énorme base, largement utilisée, notamment, pour la guerre d'agression actuellement en cours contre l'Irak, guerre coloniale, immorale autant qu'illégale, qui a déjà fait, à ce jour, autant de victimes innocentes que le tsunami. "Aux Etats-Unis, la polémique enfle, poursuit le JDD. Une sénatrice républicaine du Maine s'est emparé du dossier, demandant "quels efforts, s'il y en a eu, ont été faits pour contacter les pays qui étaient en danger"...(A suivre)
Publicité
Commentaires
Publicité